Le Moucherotte

Du dénivelé un peu, de la montagne beaucoup, 131 km de chez moi « seulement », pour pas passer des heures de voiture dans la même journée, St-Nizier-du-Moucherotte est une bonne idée, au départ de Lyon.

Choisir encore un peu à l’arrache la destination dans mon fidèle livre  à la dernière minute, aller là où me suivront mes copines, trouver le bon panneau de départ et c’est partiiii !

J’ai l’impression de démarrer en descente, que le chemin est trop large, ça sent la couille dans le potage (bravo Foufou le langage…), c’est trop facile pour être honnête dans les premiers kilomètres, je sens qu’on va le payer très vite.

Le livre parle de 815M de dénivelé à monter en 10,5km, quand tout à coup…

900m à faire en 50 min annonce le panneau, on est sur LA difficulté du parcours.

Question de point de vue, d’expérience, de condition physique, à chacun son rythme, je vous jure qu’on y arrive. Le marquage se perd parfois dans les arbres, maintes et maintes fois j’ai failli rater une étape et me perdre. Sans être un expert ou être accompagné d’un guide montagne, c’est largement faisable.

Puis tout en haut, LA VUE est à tomber, on est sur un grand, très grand panorama au dessus de la ville de Grenoble puisqu’au loin j’aperçois LE MONT-BLANC !

Je suis la relou-girl qui squatte la table d’orientation. En heures de pointe en plus. Après les 2h de montée, affluence au sommet, entre 11h30 et 13h30, pas mal d’autochtones… Chiant pour taper les poses pour mes photos de blogueuse, pratique pour demander un souvenir avec les copines !

  

La descente ne présente aucune difficulté technique. D’ailleurs, on croise bon nombre de traileurs sur ces sentiers propices pour courir. Ok, à certains endroits c’est casse-gueule, pour passer de 1901m d’altitude à 1230m on traverse quelques éboulis, des passages accidentés et des marquages directionnels encore incertains : attention à ne pas perdre son chemin car moi j’ai frôlé 2/3 fois l’erreur à certains carrefours.

A travers sous bois, en lacets, la vue qui se dégage parfois sur les falaises, c’est agréable. Quand je vous dis que c’est faisable, c’est parce que j’ai croisé des randonneurs en bas âge: des parents avec des enfants !

Je ne suis pas une perverse qui prend des photos de gosses de dos pour le plaisir mais seulement pour prouver que si on croise des familles, c’est que ça ne doit pas être trop difficile.

Mon livre me dit que j’ai vu La vallée du Furon, le roc de bataillon, et que vers le parking le gros bâtiment tout gris est un ancien temple à ski des jeux olympiques de 1968, moi toute seule, j’aurais été incapable de vous le dire.

Pour les chiffres globaux, compliqué d’être précise.

Le livre estimait la marche à 4h30, sur ma montre TomTom l’écran affiche 4h mais entre les pauses, le pique-nique et tout le reste, j’ai du mal à compter le temps de vraie marche.

Nous marchions à 3 copines équipées de 3 montres connectées de 3 marques différentes et nous avons obtenu des données différentes alors que nous sommes restées ensemble… 11km environ, 750D+, mais pas tout à fait sûr…

Le ravitaillement incontournable avant de repartir :

Repéré dès mon arrivée, validé par l’achat d’un sandwich au bleu et jambon de pays englouti pendant la randonnée, Les Rocailles doit sûrement être the place to be car c’était complet quand je suis repartie. Il y a plusieurs bars dans le village, des auberges où se poser et débriefer avant de repartir mais moi j’ai beaucoup aimé les sourires et l’accueil sympathique que j’ai trouvé ici.

2,7€ le coca light, 4,8€ le sandwich, 2,5€ la tarte aux blueberries, rien à redire sur les prix, j’ai bien fait de partir à l’arrache ne prévoyant pas de pique-nique.

MAIS VOILA. Le petit couple de commerçants qui tient Les Rocailles m’explique que tout est maison. Je sens que je vais déroger à mes habitudes…

On est d’accord pour dire que c’est introuvable ailleurs ? Que c’est follement atypique ?

J’ADORE CES AMBIANCES LES GARS. Des spécialités plus locales tu meurs, alors évidemment je craque !

Le vercors à la crème d’amande et confiture de framboises se déguste très bien, moi la spécialiste, j’oublie la tarte aux myrtilles alors qu’elle me faisait de l’oeil en vitrine… En terrasse sous un parasol, à St-Nizier-du-Moucherotte, on se verrait bien traîner. D’ailleurs pour ceux qui redescendraient trop tard pour l’heure du goûter, j’ai répéré à la carte pas mal de bonnes idées et notamment une ardoise à composer de charcuteries, fromages et pain de campagne à volonté… héhé.

Infos pratiques et ce que j’ai appris de cette journée :

  • Partir avec 2 amies, c’est deux fois plus de chances de trouver les bons panneaux.
  • On peut se faire doubler en montée par des autochtones plus vieux que nous et c’est pas grave.
  • Il n’y a pas de snack ou de refuge sur ce parcours mais vous pouvez faire autant de pauses pipis que vous voulez derrière les arbres.
  • Il n’y a pas que la tarte aux myrtilles dans la vie, il y a le gâteau Vercors aussi…
  • Ne pas se perdre : c’est possible.
  • Si on met pas de crème solaire comme moi par exemple, on attrape un coup de soleil.
  • Un itinéraire depuis l’office de tourisme du village vous propose d’aller à la gare de Grenoble à pied en 4h45 et 17km.
  • Des autocars régionaux desservent le point de départ de cette promenade.
  • La randonnée, c’est toujours aussi bien.

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