Escapade nature à Belle-Ile-en mer

Direction le sud du Morbihan à 15km de Quiberon pour découvrir cette île bretonne aux falaises impressionnantes, plages superbes et dont la tranquillité incite à programmer un long week-end. Bienvenue à Belle-Île !

De Belle-Île-en-Mer, je ne connaissais que la chanson de Laurent Voulzy fredonnée par ma mère. Rien de plus précis, car je suis plus souvent tournée vers les Alpes et les destinations à moins de 3h de Lyon.

Où partir en dehors des vacances scolaires sans avoir froid en plein mois de novembre ? Quelle destination choisir pour privilégier les déplacements sans voiture ? A l’occasion d’un pont de 4 jours grâce au 11 novembre, j’ai eu le déclic d’opter pour ce coin de l’Océan Atlantique !

17km de long, 9km de large, un point culminant à 71m d’altitude ( la Croix du Run ), un tour pédestre célèbre ( le GR340 ) de 80km environ pour 2000D+… C’est parti pour explorer Belle-île !

Le transport

Le voyage commence avant le voyage car se rendre à Belle-Île depuis Lyon nécessite une bonne journée de transport. Tgv avec une correspondance par Paris ou Rennes, bus depuis Auray jusqu’à Quiberon et enfin : traversée en bateau jusqu’au port du Palais où tout commence.

Sur place, plusieurs options s’offrent à vous pour circuler sur l’ile:

– Un réseau de bus en haute et moyenne saison ( arrêté après le 7 novembre donc pas possible de compter sur ce mode de transport dans mon cas )

– Louer une voiture : plusieurs agences autour du port proposent tout type de véhicule. Le meilleur plan est de réserver via le site du supermarché Super U ( le coût pour une seule journée est vraiment minime ) ou de particulier à particulier s’il n’y a plus de disponibilité ( dans mon cas j’ai opté pour une vieille Twingo des années 90 pour 2 jours pour un cout de 70 euro sur l’application Oui Car )

Rouler en vélo à assistance électrique : mon mode de transport préféré en séjournant au Palais. C’est le meilleur spot selon moi pour profiter des commodités et rayonner partout sur l’ile. Rien n’est jamais trop loin sur Belle-Île, des circuits sont proposés pour éviter les grands axes et vous pouvez garer votre vélo partout. La journée de location coûte environ 35 euro en passant par Driv’In Belle-Île. L’autonomie de votre bolide est de 80 à 100km… Largement suffisant ! Pensez à réserver car le nombre de vélos par loueur est limité.

Où dormir à Belle-Île

Vous randonnez en itinérance pour faire le tour du GR340 ? Vous aimez le luxe ou au contraire vous souhaitez planter la tente ? Pour ma part, j’ai opté pour un gite au Palais ( la capitale de Belle-Île ) trouvé en fouinant sur « Gîtes de France » et j’ai été totalement séduite par la petite maison de 41 mètres carrés louée par Danielle et Loïc. Equipement au top, jardin, place de parking, cabanon pour ranger les vélos… Je vous recommande « Ty Galet » via le site si vous voyagez solo ou à deux !

Habituellement, j’aime plutôt varier les hébergements et me déplacer chaque soir dans un endroit différent. Hors saison, certains hôtels sont fermés et les auberges / relais de randonneurs sont en congé annuel. Sur un week-end prolongé comme celui du 11 novembre, rien ne m’intéressait dans mon budget sur Air Bnb alors j’ai choisi de rayonner autour de la ville principale. Marché, boulangeries, commerces, bars, restaus… Un port vivant et dynamique en plein mois de novembre.

J’ai croisé quelques randonneurs sur le sentier côtier partis pour faire le tour de Belle-Île en 4 jours avec tente et nécessaire de camping sur le dos. J’ai cru comprendre que l’office de tourisme autorise le bivouac sur son île sans en faire la publicité, certainement pour limiter l’impact des touristes sur la faune et la flore locales.

Randonner sur Belle-Île

En me rendant à Belle-Île-en-Mer, ma motivation numéro 1 était la découverte de ses sentiers côtiers renommés. Comme souvent, j’ai croisé les informations: brochure de l’office de tourisme, recommandations de la propriétaire du gîte loué et livre de randonnée emprunté.

En novembre, la fréquentation est plutôt basse et les randonneurs sont si peu nombreux qu’on se sent souvent seul(e) et privilégié(e)….

Pour aller courir solo, j’ai regardé de près les cartes IGN en visant les points d’intérêts qui m’intéressaient le plus, je me suis inspirée des parcours suggérés par ceux de l’application Garmin Connect ( pour rappel j’utilise une Garmin Fenix 6s pro avec la cartographie intégrée ) et j’ai piqué des idées au format 19km du Belle-Île en trail, un événement sportif si connu qu’on peut y participer… Après un tirage au sort ! Vous trouverez quelques raidillons qui font mal aux cuisses sur certaines parties de l’île mais clairement, les sentiers sont plus roulants et moins exigeants que ceux des Alpes ( rien à voir avec le Tour du Taillefer par exemple )

Garmin Fenix 6s Pro Sapphire

Pour les amateurs de course à pied sur route, je vous invite à partager la route avec les cyclistes sur les circuits proposés. Il s’agit d’itinéraires en boucle qui vous éloignent un peu du bord de mer. Des panneaux directionnels nombreux vous indiqueront Bangor, Locmaria ou Sauzon facilement.

Retrouvez mes sorties sur Strava en cliquant sur la sortie qui vous intéresse :

Mes spots préférés pour se balader :


La Pointe des Poulains et la villa de Sarah Bernhardt: au nord-ouest de Belle-Île-en-Mer sur la commune de Sauzon, un petit phare domine cet espace naturel exceptionnel. Accessible après 15 min de marche depuis le parking, vos yeux se perdront partout autour de vous.

La Pointe du Skeul: Très différente de la première découverte, ici plus au sud l’atmosphère est différente.., Sauvage et méridionale. Depuis LocMaria, un tour entre terre et mer est possible en passant par Port Blanc, la Pointe d’Aric et la Pointe de Kergolay.

La Plage de Donnant: En descendant du parking de Donnant et en s’approchant de cette plage prisée des surfeurs, le panorama sur la dune et l’Océan est superbe. Coup de coeur total ! Retrouvez le parcours de ma balade sur Strava

Les Aiguilles de Port Coton: Le peintre Claude Monnet les a rendues célèbres à travers ses peintures. De mon côté, je vous avouerai que j’ai été un petit peu déçue en les voyant de mes propres yeux. Est-ce que je m’attendais à des falaises encore plus déchirées ? Est-ce le fait que ce soit le seul spot de ma liste prisé par autant de touristes ? Les Aiguilles de Port Coton restent évidemment un must mais j’ai été surprise par d’autres coins plus confidentiels.

La Grotte de l’Apothicairerie: Autrefois accessible par un escalier taillé dans la falaise, la grotte de l’apothicairerie se découvre aujourd’hui de loin. On longe des paysages de landes peu sportifs ( moins de dénivelé qu’à d’autres endroits ), on emprunte des chemins larges entre le camp de César et le site mais le spectacle vaut pour les vagues qui se déchirent ici.

La Pointe de Taillefer: A effectuer en aller-retour depuis le Palais par le sentier côtier au lever du jour, vous aurez un bel aperçu de vestiges à proximité du sémaphore. Le sentier passe par les belles plages de Castoul et Ramonette.

Le port de Sauzon: Pour une journée 100% rando, continuez après la Pointe de Taillefer en direction de Port Sauzon pour découvrir encore plus de plages et de nature. Joli village avec quelques restaurants ouverts même en hors saison.

La plage d’Herlin: Nichée au creux de falaises, j’ai adoré cette plage toute de Baluden. Sauvages, ces deux plages sont séparées par une avancée rocheuse à marée haute et sont obsersables toutes les deux à la fois. Mes cuisses se rappellent encore des montées/descentes escarpées du secteur.

Plage des Grands Sables : vaste plage de sable fin et clair ! Grand parking la rendant accessible aux familles et personnes à mobilité réduite. Depuis les Grands Sables, j’ai rejoint le Palais par le sentier côtier qui m’a conduit à la Pointe du Gros Rocher et la Belle fontaine.

Mon flop à Belle-Île…

La Citadelle de Belle-Île domine le Palais. Intriguée, j’ai décidé de pousser la porte de ce musée incontournable pour connaitre l’histoire de l’île ( 9 euro l’entrée ). La première salle est passionnante. Archives, tableaux, objets d’époque… Je m’immerge totalement dans le passé de Belle-Île et lit tout ce qui concerne Fouquet, les Gondi ou Vauban. La suite de la visite me déçoit beaucoup. Aucun bâtiment n’est ouvert, ou alors les salles/bâtiments ouverts au public sont totalement vides. Balade très peu pédagogique, explications et plans peu clairs… Rien à voir avec le Fort Queyras de Vauban visité un an auparavant par exemple. J’aurais surement aimé plus de reconstitutions ou images d’époques pour visualiser la grandeur de ce monument historique. Après avoir fait des recherches sur le Musée de la Citadelle Vauban, j’ai appris qu’il doit subir d’importants travaux pendant plusieurs mois… Peut-être l’explication aux salles vides et froides.

Où se restaurer à Belle-Île

Randonner ou courir plus pour manger plus… Telle est mon éternelle devise !

L’île n’est déjà pas très grande mais hors saison, de nombreux endroits sont fermés pour congés mérités après une grosse saison alors le choix est très réduit en dehors du Palais. Quelque spots à Sauzon, une crêperie à Bangor… et deux adresses testées validées !

Le Goeland : régalade de moules fraiches et frites maison dans ce restaurant tenu par un maitre restaurateur classé dans le Guide Michelin après une assiette de charcuterie de la mer partagée en entrée. La décoration ressemble à celle que j’imagine dans un bar de pêcheurs, les quantités sont copieuses et la note est à la hauteur d’un restaurant de poissons. Une adresse qui semble toute simple alors que pas du tout finalement.

La Table de Corto : situé dans le centre du Palais dans une rue ne donnant pas sur le port, c’est LA bonne découverte ! Du poisson mais pas seulement au menu de ce restaurant à la carte très courte qui propose une très bonne cuisine fait maison. Rien d’extraordinaire sur le papier à première vue, pas touristique non plus… Mais j’ai kiffé mon entrée/ plat à 19 euro. Service super sympa sans chichi, du gout dans mon burger végétarien à base de crêpe de blé noir et légumes… J’ai presque regretté de renoncer au dessert. Très bien classé sur Trip Advisor à juste titre !

La crème caramel de « La Bien Nommée »: il s’agit de LA biscuiterie iconique de Belle-Île. Galettes, gâteaux bretons… Et cette crêpe au caramel démoniaque.

La Chocolaterie la Palantine: Fabrication artisanale de douceurs sucrées à base de chocolat. Guimauves enrobées, brownies, tablettes ou encore rochés délicieux pour un goûter gourmand .

Le marché du Palais: Food trucks et stands de producteurs locaux pour compléter vos courses avec des produits frais de qualité. Ils proposent un très bon far breton et des galettes faites à la minute.

Mon équipement pour ce type de voyage

En dormant plusieurs nuits de suite au même endroit, pas de pression pour la valise ! Une paire de chaussures de trail ( Brooks Cascadia 16 ) et un modèle route ( Hoka Mach 4 ) pour m’accompagner sur les sentiers.

Sac à dos avec une large réserve d’eau ( peu de points d’eau à proximité des sentiers ), quelques vêtements chauds au cas où dont ma polaire toute douce Decathlon très très jolie et enveloppante pour protéger mon cou des courants d’air nombeux.

Pour conclure, je crois que personne ne regrette jamais une escapade nature à Belle-Île et comme l’île est belle à toutes les périodes de l’année: foncez !

3 thoughts on “Escapade nature à Belle-Ile-en mer

  1. Merci pour ce retour sur la Bretagne et ses richesses.

    Ça fait plaisir de voir qu’en quelques semaines, tu as changé «  vive les calanques, vive Belle-ile » !

    Hâte de suivre le reste de tes aventures en montagne, sur les côtes, ou même sur la Santélyon.

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